Je suis heureux de vous communiquer ma participation à la deuxième journée d’études du colloque « religieuses et érudites » qui se tiendra à l’Université de Montpellier-III le 22 septembre prochain. L’objectif est de s’intéresser à la façon dont les religieuses écrivent leur propre histoire. Avec quelles méthodes, quelles sources, dans quel(s) but(s), pour quelle diffusion et utilisation, entre autres questions.
S’il s’agit d’une thématique avant tout destinée à des historiens de métier, elle pourra intéresser au-delà, notamment les étudiants et les professeurs. Elle invite en effet à réfléchir à des groupes auxquels on pense moins quand on parle d’écriture historique : des femmes, qui plus est des religieuses, qui évoluent dans une Église où l’autorité est souvent masculine. De plus, les chroniques et autres annales écrites par les congrégations féminines sont des sources encore inégalement exploitées, qui renseignent pourtant utilement, au-delà même de l’histoire religieuse. L’implantation d’un couvent a en effet des conséquences au-dehors, notamment économiques. J’invite les étudiants à ne pas les négliger dans leurs recherches.
J’aurai, pour ma part, le plaisir de proposer une communication sur les sources et méthodes de plusieurs carmels réfugiés en Belgique après les lois laïques de 1901 et 1904. Comment décrire l’exil ? Avec quelles sources ? Comment celles-ci sont-elles utilisées ? Si on pense aux lettres, d’autres moyens d’information plus étonnants et modernes ont été retrouvés, ce que j’évoquerai en tentant d’apporter des réponses aux questions posées.
Les savoirs historiques 