La « Glorieuse Révolution » de 1688-1689

Introduction : des Écossais sur le trône d’Angleterre

D’origine écossaise, la dynastie des Stuarts est montée sur le trône d’Angleterre à la mort sans héritier direct d’Élisabeth Ière en 1603. Le plus proche du trône se trouvait donc être le roi James VI d’Écosse, descendant d’une des sœurs d’Henry VIII, mariée à l’un de ses ancêtres. Sorte de « revanche » écossaise, après un Moyen-Age qui vit le pays convoité par l’Angleterre, le nouveau souverain instaurait une dynastie qui allait régner jusqu’à la mort de la reine Anne, en 1714. Pour la première fois, un même monarque régnait conjointement sur l’Écosse et l’Angleterre, bien que les deux entités fussent encore séparées (l’Union intervint en 1707). D’ailleurs, le roi James VI – James Ier au sud de la Tweed- s’installa rapidement à Londres et s’anglicisa. Il ne faut donc pas croire qu’il porta avec lui des revendications écossaises démesurées.

Toutefois l’édifice restait fragile. En effet, la dynastie connut rapidement d’importants déboires, et ce dès son deuxième souverain, le roi Charles Ier. On sait qu’il s’opposa violemment au parlement devenu pourtant incontournable, notamment pour la levée de l’impôt, mais aussi que son mariage avec une princesse catholique, fille d’Henri IV de France, fut mal accepté. Le pays, marqué par un anglicanisme en – lente – construction, des mouvements puritains plus radicaux et le presbytérianisme en Écosse connaissait alors d’importants troubles religieux qui allaient être longs à résoudre. Tout ceci conduisit à une guerre civile puis à la défaite du roi, arrêté et exécuté en 1649. Après sa mort, le pays fut un temps dirigé d’une main de fer par Oliver Cromwell, héros de la guerre mais aussi intransigeant en matière religieuse, autoritaire et brutal avec les marges peu contrôlées comme l’Irlande (massacre de Drogheda).

I) Le retour des Stuarts et l’accumulation des tensions

A) Charles II et James II

A sa mort en 1658, son édifice nommé « Commonwealth » ne lui survit que peu : son fils fut écarté et grâce à des hommes puissants comme le général Monk, les Stuarts furent rétablis sur le trône en la personne de Charles II, fils du roi décapité et élevé en France où il s’était réfugié avec sa mère et son frère, le futur James II. Son assez long règne (1660-1685) fut marqué par plus de stabilité, par un essor économique et colonial important, mais aussi des difficultés avec le parlement, notamment car, tolérant, il aspirait à plus de libertés pour les catholiques. D’ailleurs, s’il savait pertinemment que l’Église anglicane constituait un fidèle soutien du trône, il se sentait plus proche du catholicisme et l’historien John Miller rappelle qu’il se convertit sur son lit de mort. Or, Charles II n’avait pas d’héritier légitime et la couronne devait tout naturellement revenir à son frère James, ouvertement catholique, sans doute depuis 1668, date présumée de sa conversion. Si ces querelles religieuses semblent dérisoires à notre siècle, il faut les replacer dans le contexte et se rappeler qu’un arrière-plan plus politique se trouvait derrière ces questions d’autel et de conscience. On se souvient par exemple qu’Henry VIII, créateur de l’anglicanisme, avait voulu se débarrasser de l’influence de Rome et du pape pour pouvoir divorcer et assurer sa succession, lui qui avait été peu de temps avant déclaré « défenseur de la foi » par le même souverain pontife !

Là, la catholicité du roi gênait ses sujets qui avaient majoritairement abandonné cette religion, jugée comme déshonnête, soumise au vicaire du christ, qui pourrait gêner les positions et les propriétés acquises par l’Église (anglicane) d’Angleterre… James, lui, jugeait sévèrement le clergé protestant, le croyant coupable de désinformation et d’entretenir l’ignorance. Alors qu’il s’était converti facilement, il ne comprenait pas qu’on ne puisse pas faire de même. Son second mariage avec une princesse elle aussi catholique, Marie de Modène, laissait enfin croire à une restauration durable du catholicisme, qui faisait peur : les Anglais se souvenaient de la reine Mary, la fameuse « Bloody Mary » qui avait voulu rétablir le catholicisme par la force et la violence durant son règne au milieu du XVIe siècle. De plus, d’origine française, James II était plutôt proche de Versailles et de la politique de son souverain, Louis XIV, ce qui pouvait paraître contraire aux intérêts anglais. Ajoutons à cela une volonté de gouverner farouche : le roi se croyait en mission pour Dieu et craignait de manquer de temps pour la réaliser, ce qui l’incita à aller vite, notamment en augmentant son pouvoir personnel, chose qui fut très mal perçue. Ce mot est d’ailleurs très important, la perception des faits décrits plus haut comptant autant que la réalité, souvent moins sombre : la reine Mary n’avait pas tué tant de monde que cela par exemple et la crainte d’un retour d’un pouvoir plus grand du roi jouait peut-être plus pour certains que des questions religieuses.

B) Une accumulation de tensions

James II monte en tout cas sur le trône en 1685, et ne s’y maintient que trois ans, mais l’issue n’était pas acquise dès le départ et il faut, en histoire, se garder d’orienter notre vision des faits vers le résultat produit. En effet, il a des soutiens, notamment la fraction conservatrice du parlement, les Tories. Ces parlementaires, inquiets d’un possible désordre, ont refusé qu’il soit exclu de la succession et espèrent qu’il va régner en apparence comme un anglican, bien qu’il se soit converti au catholicisme. Ils se seraient contentés de cela. Or, si son frère Charles II avait su refouler en public sa préférence pour cette dernière religion, ce n’est pas le cas du cadet, et c’est bien là que réside son problème. Ainsi, en 1687, il fait éditer une déclaration d’indulgence plutôt large, qui donne tout simplement la liberté de culte aux catholiques et accorde un statut proche aux Dissenters, une fraction protestante rigoriste opposée à l’Église anglicane, jugée comme restée trop proche du catholicisme.

Si l’on peut, à quelques siècles de distance, évaluer positivement cette décision très tolérante, qui arrive bien avant l’émancipation définitive des catholiques (1829), le moins qu’on puisse dire est qu’elle ne fut pas jugée ainsi à l’époque. Ainsi les Dissenters apprécient une liberté retrouvée… Mais certains trouvent qu’elle donne trop de droits aux « papistes » exécrés, et le commentaire peut être valable dans l’autre sens ! La décision mécontente donc plus qu’autre chose. De plus, le roi force le clergé anglican à lire cette déclaration, ce qui est catastrophique et plusieurs évêques refusent de se soumettre à l’injonction royale. Sept d’entre eux protestent, sont jugés… Et finalement acquittés dans une grande ferveur populaire. Les tensions se cristallisent en 1687 quand l’annonce de la grossesse de la reine est rendue publique : le roi espère tout naturellement un fils pour lui succéder, alors qu’une partie de l’opinion le craint, car tout indique qu’il sera élevé dans la foi catholique. Beaucoup espéraient avant cela qu’il ne soit qu’un roi de passage, et que le trône passe à d’autres mains après lui, ce qui aurait rendu son règne acceptable, malgré ses orientations religieuses.

C) L’appel à Guillaume d’Orange

C’est là que Mary, fille de James II issue de son premier mariage, rentre dans le récit. Épouse de Guillaume d’Orange, Stathouder (gouverneur général au pouvoir exécutif assez fort) des Provinces-Unies (Pays-Bas actuels) et adversaire farouche de Louis XIV, elle représente une alternative viable pour ceux qui s’opposent au roi. Élevée comme anglicane, unie à un protestant, héritière légitime tant que son père n’a pas de fils, selon les règles de succession en vigueur, elle ne représente donc pas de danger. De plus, Guillaume regarde lui aussi vers l’Angleterre. Le trône l’intéresse, il n’entend pas être un simple consort, et mettre la main sur la puissante flotte britannique lui permettrait de lutter efficacement contre la France. Ainsi, le 30 juin 1688, sept hommes parmi les plus influents du pays, notamment des politiciens Whig, l’autre tendance du parlement, opposée aux Tories, écrivent une lettre à Guillaume, lui demandant de venir en Angleterre. On sait d’ailleurs qu’elle ne fut pas spontanée : le Stathouder pressa ses contacts sur l’île d’agir en ce sens, surtout après la naissance effective du fils de James II vingt jours plus tôt. Il avait de plus pris sa décision d’envahir l’Angleterre dès mai. Toutefois, on le verra, il fallut encore de nombreux mois pour résoudre la crise.

II) Le déclenchement de la Révolution

A) L’été 1688

Malgré la situation intérieure tendue en Angleterre que nous avons décrite, celle-ci ne se détériore pas au point de créer une menace pour le trône de James II. Le roi a eu vent des projets de Guillaume d’Orange, mais durant une grande partie de l’été 1688 il ne le croit pas capable de rassembler une force suffisante pour franchir la mer et débarquer sur ses côtes. D’ailleurs, son raisonnement est loin d’être stupide : la guerre menace sur le continent entre la France et bon nombre de puissances européennes… Avant de finalement éclater fin septembre et d’être connue sous le nom de « guerre de la ligue d’Augsbourg ». Or, dans ce conflit encore en gestation, tout laisse croire que les Pays-Bas vont être à nouveau contre la France (ce qui va arriver) et il paraît bien étrange que le stathouder s’éloigne de ses États dans une pareille période de crise.

Toutefois, il apparaît que Louis XIV va frapper plus au sud, sur le Rhin, et sa flotte ne fait pas mine de bouger hors de Méditerranée. Soulagés, les Pays-Bas autorisent donc William à tenter l’aventure anglaise, et cela montre bien que, théoriquement allié de l’Angleterre et de son cousin, le roi de France mène sa propre politique. Cette fois alarmé, James II veut renforcer ses troupes. Il donne des gages aux Tories pour qu’ils le soutiennent, en commençant à revenir sur les concessions accordées aux catholiques et aux Dissenters. Toutefois, il a perdu trop de temps et le cours des événements va s’accélérer.

B) William débarque en Angleterre

Après l’échec d’une première tentative, due à une tempête, comme il est courant au temps de la marine à voile, Guillaume retente la traversée à l’automne. Il parvient à éviter la Royal Navy et débarque à Torbay dans le Devon, au sud-ouest de l’Angleterre, avec 21.000 hommes aguerris et bien équipés. Si les forces de son adversaire sont plus nombreuses, il a le soin de présenter son entreprise comme légitime. Il distribue de nombreux feuillets l’expliquant, ce qui est facilité par le fait qu’il a emmené une imprimerie avec lui. De plus, il prend soin d’affirmer qu’il vient au secours du peuple anglais, pour le libérer de la mauvaise politique de son roi. Ainsi, ce bon communiquant entend-il ne pas passer pour l’agresseur, mais pour un libérateur notamment auprès des autres monarques. Il ne dit pas clairement qu’il veut devenir roi… Tout en ne disant pas non plus qu’il ne le souhaite pas !

Face à tout cela, si l’armée de James lui reste fidèle, on ne peut pas en dire autant des parlementaires qui ne s’opposent pas fermement à Guillaume. La population, elle, dans sa majorité gronde sourdement. Des lieux de culte catholique sont attaqués, et une rumeur se répand : le roi aurait engagé des papistes irlandais et français pour la massacrer. C’est dans ce contexte d’impopularité totale, alors que des seigneurs protestants se sont révoltés dans le centre et le nord du pays, que James marche à la rencontre de Guillaume, qui remonte lentement vers lui…

C) Un combat qui ne vient pas

Alors que le roi et son armée marchent à la rencontre de Guillaume, les mauvaises nouvelles s’accumulent pour le premier : des éclaireurs envoyés en avant ne reviennent pas, et certaines unités font défection. Si, pour finir, elles ne sont pas très nombreuses, le signal donné est mauvais, d’autant plus que le propre neveu du souverain fait partie des déserteurs. Le moral du roi en devient très affecté et il recourt à des drogues pour trouver le sommeil. Les conseillers hésitent sur la marche à suivre et lui-même ne sait comment rétablir la situation. Il en vient même à se demander si ses hommes accepteront le combat avec les troupes de son ennemi.
Finalement, craignant que ce ne soit pas le cas, il décide de retraiter en direction de Londres et de négocier avec Guillaume pour gagner du temps, pense-t-il. Toutefois, sa propre famille se détourne en partie de lui : sa fille Anne et d’autres proches rejoignent les nobles révoltés dans les terres centrales de l’Angleterre ! Le chef de la maison d’Orange, lui, ne perd pas de temps : ses hommes remontent méthodiquement vers la capitale et il envoie des émissaires à la rencontre de James.

La bataille de la Boyne par Jan Wyck. Photo de l’auteur à la National Gallery of Ireland, 2/08/2017

III) La fuite du roi et l’exil des Stuarts

A) Une fuite rocambolesque

Ils arrivent auprès de lui le 10 décembre 1688, date à laquelle James II s’est décidé à fuir, après qu’il a pu envoyer la reine et son fils en France. Il part en pleine nuit, en ordonnant à ses soldats de se disperser (mais sans se désarmer) et en jetant le grand sceau dans la Tamise, sceau utilisé dans de nombreuses décisions royales…. Avant d’être attrapé par des pêcheurs près de la ville de Faversham, dans le Kent. Ramené dans la capitale, il s’entend finalement avec Guillaume qui maquille son départ vers la France. James ne veut pas lutter, malgré les demandes pressantes de certains de ses soutiens et le Néerlandais veut tout sauf en faire un martyr. Il s’embarque la veille de Noël, et parvient en France le lendemain. Louis XIV le reçoit et lui accorde alors la jouissance du château de Saint-Germain-en-Laye. Ainsi, si vous lisez dans un texte d’époque que le roi soleil est allé voir celui d’Angleterre, c’est de lui dont il s’agit.

S’il n’y eut pas de combat direct entre les deux adversaires et que les conditions de départ de James font penser à un film de cape et d’épée, cette « glorieuse révolution » ne se fit tout de même pas sans violences, comme les partisans de la faction d’Orange ont pu l’affirmer. Sur cette lancée, les comparaisons faites par la suite en Grande-Bretagne avec la Révolution de 1789 sont orientées, dans un but politique : se montrer sous un bon jour. Londres aurait été « propre » dans sa révolution et Paris « sale ». En fait, les deux événements sont très dissemblables et les contextes très différents, rendant un tel exercice de comparaison au mieux hasardeux.

B) L’installation en France et l’espoir d’un retour

Pour l’heure, installés en exil à Saint-Germain-en-Laye, James II et ses proches, puis leurs successeurs, allaient représenter une menace réelle pour le trône. Restés populaires en Écosse et au départ en Irlande, ils vont se servir de ces « ventres mous » du pouvoir installé à Londres pour tenter de reprendre leur place. On nomme bientôt leur cause « jacobitisme », Jacobus étant le nom latin de James. Leurs partisans représentent une présence réelle dans certaines villes comme Paris ou Rome, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle tentant d’influencer leurs compatriotes. Pour l’heure, c’est la catholicité du roi qui est tout d’abord la cause de leur popularité dans l’île verte, ses réformes ayant profité à ses sujets de rite romain. Ainsi, en 1689 puis 1690, avec l’appui de la France, des débarquements en Irlande sont organisés, qui échouent après des défaites militaires.

La tentative irlandaise échouée, d’autres sont organisées en Écosse, qui connaît déjà des soulèvements en 1689 d’ailleurs. En effet c’est le lieu d’où la famille est originaire, même si l’on a vu qu’elle s’était bien anglicisée après 1603. Toujours est-il que les successeurs de James II, mort en 1701, redécouvrent ce passé, de manière plus ou moins sincère, et que, sur place, la volonté de retrouver un poids perdu avec la fusion des parlements en 1707 est réelle. En effet, c’est cette année que la Grande-Bretagne est officiellement créée et Édimbourg perd son assemblée au profit d’une chambre commune à Westminster. S’il ne faut pas voir dans ces mécontentements du nationalisme au sens du XIXe siècle, cette pensée est tout de même suffisamment puissante pour que les souverains en exil gardent des partisans, en fait surtout dans les hautes terres, parmi les rudes highlanders… Qui préfèrent aussi un pouvoir lointain à des rois plus proches.

C) Une révolution sans violences (court et moyen termes) ?

Des révoltes ont donc lieu en Écosse, notamment en 1689, 1715 puis 1719, avec le concours intéressé de Paris puis de Madrid, l’Espagne étant passée aux mains du petit-fils de Louis XIV après la guerre de 1702-1713. Si ce sont des échecs, la tentative ultérieure de 1745-1746 fait un temps sérieusement vaciller la dynastie Hanovre. À chaque fois, des répercussions ont lieu sur les populations locales, parfois terribles comme le massacre de Glencoe (1692), ou la destruction du système clanique et l’interdiction des cornemuses après 1746. Si des rumeurs d’un nouveau « coup » sont semées durant la guerre de Sept ans (1756-1763), la défaite de Culloden et la répression évoquée dans d’autres articles est si terrible que rien ne se passe.

Ainsi, après cette liste assez longue et ce qui a été décrit, on peut se demander si la « Glorieuse révolution » et ses conséquences, présentées souvent comme la révolte d’un peuple unanimement levé contre son souverain et qui le chasse sans heurts, est si exemplaire que cela. Certes, le roi ne subit pas le sort du malheureux Charles Ier, et il n’affronte pas directement Guillaume au cours d’une bataille rangée… Néanmoins on a dit que des nobles se soulevaient contre lui, et les derniers moments de son règne sont l’occasion d’un déchaînement de violences contre les catholiques, qui se terminent même par la destruction de l’ambassade de l’Espagne, pays étranger à ces événements, mais jugé comme très « papiste ». Si les tensions restent finalement limitées en Angleterre, on a vu plus haut que l’Écosse et l’Irlande se révoltaient et là le sang coula beaucoup, initiant le cycle de révolte décrit plus haut et ailleurs sur ce site. Les révolutions anglaises du XVIIe siècle sont donc bel et bien des mouvements violents, comme d’autres changements politiques majeurs ailleurs en Europe, même si les comparer avec la Terreur n’a qu’assez peu de sens du fait des grandes différences de contexte et de société.

Conclusion

Finalement, après le départ de James II, c’est Guillaume d’Orange, sous le nom de Guillaume III, qui règne conjointement avec son épouse, la fille du roi déchu. Il refuse de se voir en prince consort sans pouvoir et participe directement à de nombreuses décisions. Malgré cela, du fait des circonstances de leur arrivée au pouvoir, les souverains doivent accepter certains textes qui encadrent la pratique royale (Bill of rights) et protègent certaines libertés (Habeas Corpus). Ce ne sont pas des constitutions au sens français du terme mais plutôt des déclarations assez générales, toutefois, elles portent en elles des germes d’évolution démocratique future. Côté dynastique, comme le couple n’a pas d’enfants, la lignée des Stuarts se perpétue un temps avec l’arrivée sur le trône de la reine Anne (1702-1714), autre fille de James II restée elle aussi anglicane. Toutefois, elle non plus ne parvient pas à avoir de descendance et, une importante loi de 1701 (Act of Settlement) privant officiellement les catholiques de la succession anglaise, c’est un cousin allemand venu du Hanovre qui inaugure une nouvelle dynastie sous le nom de George Ier, appelée à durer.

Bibliographie indicative :

– MILLER (John), The Stuarts, Londres, Hambledon Continuum, 2006, 294 p.

– CHASSAIGNE (Philippe), Histoire de l’Angleterre. Des origines à nos jours, 4e édition, Paris, Flammarion, coll. « Champs histoire », 2021, 640 p.

Cet article est issu de l’Antre du Stratège. Il a été repris et mis à jour pour cette réédition.

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